Quand on regarde le travail de Sylvie, on découvre des corps en relation avec l'espace, fragmentés par la lumière et déformés par l'espace. Sa matière principale est son propre corps résultant de sa pratique de la danse contemporaine en amateur depuis son plus jeune âge. Ses œuvres peuvent être présentées soit sous forme d'installations in situ éphémères, soit sous forme de tirages photographiques en pièce unique. Sylvie photographie intuitivement et poétiquement. Chaque fois qu'elle travaille dans un nouvel espace, elle cherche des émotions, à construire une relation entre l'espace et le corps. Ses thèmes sont en opposition, fonctionnent sur une dualité : la liberté et l'enfermement, la vie et la mort, la présence et l'absence.
Dans les installations, le public est invité à circuler, à chercher des points de vue différents puis à s'asseoir et à expérimenter l'écoute, le regard et parfois l'odorat. L'artiste tente de créer des images où "temps" et "espace" sont absents, gommés par la nudité et par un travail dans des espaces non repérables. Dans les séries "Estampes" (2008) et "Incarnation éthiopienne" (2009), deux formes différentes se côtoient : la photographie et l'art traditionnel, deux univers auxquels Sylvie est elle-même liée.
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